Lettre de Félicien Rops à Octave [Uzanne]. s.l., 1891/10/26. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/1802/8
Page 1 Recto : 1Lundi 26 oct 1891.Mon Cher Octave ta bonne lettre m’a fait grand bien et a été pour moi comme une bonne poignée de main in extremis. Je suis mieux, j’avais dans une lettre exprimé toute ma pensée a Aurélie & à Léon. Elles sont venues et ont eu de bonnes paroles qui ramèneront je l’espère le calme en mon esprit. Je me suis remis à espérer, du reste, j’ai remarqué qu’aux heures même de désespérance on espère toujours, ce qui est humain ; et Boulanger faisant des projets très sérieux trois jours avant sa mort est dans le vrai. On ne disparait pas pour « une chose » mais pour « un ensemble », par lassitude morale, par dignité personnelle, & par haine des hasards de la vie qui chez les « Sensibles » (moi mauvais soldat ! comme Fritz.) sont si dangereux, où l’on risque de faire des choses que l’on ne veut, que l’on ne doit pas faire, & où l’on sent que les éternelles faiblesses humaines peuvent plus tard, trop tard vous entraîner. – Il y a une certaine noblesse à partir les m