Lettre de Félicien Rops à [Henri] Liesse. Corbeil-Essonnes, 1892/11/07. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/7035/3
Page 1 Recto : 17 nov. 1892. Demi-Lune.Je reçois ta lettre, & vaguement, à tâtons, je déchiffre ou plutot je devine ce que ton épouvantable graphisme tente de me mander. Et pas d’adresse pour te répondre ! Extraordinaire !! Je crois que pas un rédacteur ou plutôt « reporter » ne franchira par le temps de novembre les huit lieues qui séparent la ½ Lune de Paris. La loupe à l’œil je distingue encore des noms : Daudet, Stirbey, Magnard, tout cela perdu dans une salade de microbes virgules et points et virgules, qui eut fait perdre son Égyptien à MrRaoul Rochette lui-même ! Voilà le peu que je puis débrouiller, donc permets que je ne réponde que peu de chose, à ce que tu fais semblant de m’écrire. Je viens encore de tenter un nouvel & loyal essai de lecture : pas moyen d’y voir quelque chose de lisible !!– Drôle de bonhomme que celui qui gigote dans ta peau Mon Vieux Liesse ! Je n’y comprendrai jamais rien ! Voilà tantôt vingt trois ans que je te connais, ou que je crois te connaître ; & d