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Mercredi
29 juillet 1885
Mon Cher Octave,
Je suis en faute, Aurélie & ma femme m’avaient chargé de te remercier de l’envoi des places pour le Cirque & je ne l’ai pas fait. Elles en sont très confuses. J’espère que tu as trouvé la mer fraîche & les dames aussi. Je suis assez ennuyé pour ma part. –
– Léon & Auré se remettent assez difficilement de la mauvaise histoire . Il faudra que nous causions de ce que tu devras dire si l’on parle de tout cela en mon absence. Je partirai très probablement. J’ai besoin d’un bout de distraction. – Pauvre « petite ronde » ! Enfin le Temps le maître inéluctable se chargera d’arranger bien des choses !
Le bon vieux Cantel Henri me disait toujours : Si une contrariété « vous arrive sur votre chemin, il faut raisonner de façon à se persuader que rien ne pourrait vous advenir de plus heureux » – Moi aussi
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je crois que ce qui est arrivé est peut être « fort heureux » pour moi & pour nous tous. – Mais le coup a été si inopiné qu’il en a été très rude. – Ce que je ne croyais pas devoir arriver, vraiment.
Écris moi un mot pour savoir quand tu arrives Samedi & à quelle heure ?