Sexe
Féminin
Duluc, Léontine (1847-1915). Couturière à Paris et compagne de Rops tout comme sa sœur cadette Aurélie (1852-1924). Léontine est la mère de Claire Rops.
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Page 1 Recto : 1Dimanche 3 heuresMon Cher VieuxImpossible mais de toute impossibilité d’etre avant Mercredi soir à Paris. C’est rageant. – Je reçois tes morilles délicieuses ! ! Toutes « mes dames » t’envoient des remercîments. – Mon Cher Ami, je suis forcé d’être à Montargis pour le mariage de Dommartin Lundi soir – ma femme vient de m’apporter le frac de rigueur c’est Mardi que ce bon pochard arrive. Je suis témoin !! ! – Témoin !! ! – Jeudi matin Paris me reverra & je t’attends !Impossible aussi de donner la « Clef » des Éroticités à personne. Seulement Seulement Seulement il faut que tu me repasses pièce parPage 1 Verso : 2pièce les croquis pour la retouche. –À toi Cher Ami, bien & encore merci.Ton embêtéFély
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Page 1 Recto : 1Paris 29 mars 1882Mon Cher VieuxPlus de nouvelles de toi depuis que tu es rentré dans ton coin d’Ixelles ! Sale mutismeux que tu es ! – Que deviens-tu ? que fais-tu ? J’ai appris par raccroc que ton affaire Rosez ne se faisait pas. Si ton été est libre nous en profiterons, je compte d’abord aller en Juin à Heyst, puis revenir à Montigny quelques jours, puis Montlignon, & un coin de St Enogat ensuite. Je veux errer avec mon bazar de graveur partout où l’on peut graver & peindre. Si tu le veux nous passerons un bon été de travail vagabond. Nous sortons d’un hiver dur comme soirées ! Godebski a donné hier un grand dîner costumé, très amusant & très drôle. J’y étais en St Antoine « ex-tenté » & professeur « d’extase » un St Antoine séduit.– MmeGodebska en t’sigane. Godebski en paysan hongrois. Franz Servais en dame de Compagnie Anglaise. Le docteur Pofsi en Tunisien, Robert Mols en Arnaute, sa femme, fort jolie « en Japonaise, Silvestre en « rentier ». d’Hervilly en vieux m
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Page 1 Recto : 1Mon VieilOn a le plaisir de t’annoncer la bien venue de ton filleul le jeuneJacques Rops(Aurélien Léon).né à Paris le 19 février mil 892 à deux heures de l’après midi L’enfant est superbe & fort comme un chênet. Ah ! il n’est pas venu au monde tout seul par exemple ! Mais enfin tout va bien et la mère aussi. Somme toute, voilà neuf jours que lePage 1 Verso : 2travail a commencé. Et encore a-t-il fallu ce que ce bon Tissier appelle les « fropseps » ! J’ai envie de dormir en bénissant les Dieux ! Ouf !! Voilà de rudes journées !« Jacques Rops »Ne trouves-tu pas de cela une belle sonorité de nom de grand homme ? Puisque ta tireuse de cartes, la tienne ! a dit à Léontine que cet enfant serait « génial » Ah !– à bientôt.Ton vieuxFély
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Page 1 Recto : 1Paris 28 avril 1893Mon Cher Vieux,Reçu & avec quel grand plaisir, enfin, de tes nouvelles ! Il fait ici un temps du mois d’Aout, – & tu dois avoir à peu près le même temps labas, puisque tu as fait un pacte avec le soleil ; Ton grand enthousiasme américain ne m’étonne pas, je t’en avais prévenu. La médaille a bien quelques petits revers, mais tu ne t’en apercevras guère, les conditions particulières dans lesquelles tu voyages labàs serviront à continuer ton enchantement. Chicago est plus monumental que New-York. Le mauvais gout new yorkais s’y grandiose & disparait. L’énormité a aussi sa beauté. Plus facile à atteindre que l’autre, celle qui doit être petite pour être vue. La Ste Chapelle & St Marc de Venise danseraient dans l’hotel de ville de Philadelphie, mais tout le génie américain ne pourrait pas en inventer un chapiteau gros comme le poing. Ne t’y laisse pas prendre. Je connais la genèse de ces grosseurs qui sont même souvent des grossièretés : Ce sont des bande
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Page 1 Recto : 1Lundi matin,Mon Cher Vieux,Léontine m’a expédié d’Amérique des plantes adressées à MrHenri Meinel au Hâvre & voilà qu’on ne peut me les expédier et qu’il faut une autorisation du ministère de l’Agriculture !!Ces plantes arrivent de pays où il n’y a pas une vigne, par conséquent aucun philloxera à craindre !Comme cela relève du Ministère du Commerce cette « Agriculture » voudrais-tu bien, – le plus tôt possible, (car mes pauvres arbres vont crever !) me faire donner cette autorisation, et en même temps, (regarde comme je suis insinuant !) te rappeler que 1 Pl. Boieldieu il y a des eaux fortes qui réclament le portefeuille Haraucourt.Ah mes pauvres arbres !À toi & réponse au porteur si tu veux bienFély
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Page 1 Recto : 1Ceci est la 1ère lettre.Je te vilipende pour le refus mais je te remercie pour le très beau sonnet. Quels beaux vers il y a là, des vers qui seront éternellement de belle langue : Elle marche : on dirait Pallas peinte à la proue des galères qui vont sous l’amitié des Dieux.Tu vois je les sais déja par cœur ; et la fin !À toi & merci porc épique !À Jeudi prochainTon Vieil amiAh ! j’avoue !F.R.Page 1 Verso : 22° Je croyais t’avoir envoyé cette carte, il y a six jours. Je la retrouve & je t’annonce que malheureusement notre petit dîner est remis à Jeudi 3 février La pauvre Aurélie « ma tante Aurélie », est au lit avec la grippe & elle ne veut pas que l’on s’amuse sans elle ! Ah ! Puis il y a encore de vieilles dames laides à habiller, & comme Léontine est seule, elle doit couper les morceaux doubles. Nous nous dédommagerons dans huit jours. Il me semble qu’il y a cent ans que je ne t’ai vu ! Si Aurélie allait mieux Je te télégraphierais Samedi soir, il y a le musée du Troc
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Page 1 Recto : 19bre 75Mon Cher Edmond,Auré a du papier comme ses robes, elle adore décidément le rose, je t’écris sur un bout de sa grande table. J’ai oublié de te dire dans ma dernière lettre que Blanche doit, ou te payer, ou te rendre les deux dessins du Théatre Gaillard, – tu n’as qu’à lui dire que tu en as le placement à Paris ce qui est vrai d’ailleurs & s’il te les rend expédie les avec un morceau de Bristol, par la poste. Tu vas tenir une petite liste des déboursés que tu feras pour moi.Écris-moi à propos de tout cela.Surtout préviens moi huit jours avant ton départ de Bruxelles pour Paris & écris moi la date exacte de ce départ.Je crois que Dom ne t’accompagnera pas, il n’a pas le sou m’a-t-il écrit et puis nous sommes un peu en froid à la suite de mots échangés à propos de la drôlesse en question. Inutile de lui parler de cela ni d’y faire allusion, cela va sans dire.Rien de nouveau ici, Mes Chers Amis, jePage 1 Verso : 2travaille fort & vous verrez les résultats. Mais vous ê
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Page 1 Recto : 1Lundi 26 oct 1891.Mon Cher Octave ta bonne lettre m’a fait grand bien et a été pour moi comme une bonne poignée de main in extremis. Je suis mieux, j’avais dans une lettre exprimé toute ma pensée a Aurélie & à Léon. Elles sont venues et ont eu de bonnes paroles qui ramèneront je l’espère le calme en mon esprit. Je me suis remis à espérer, du reste, j’ai remarqué qu’aux heures même de désespérance on espère toujours, ce qui est humain ; et Boulanger faisant des projets très sérieux trois jours avant sa mort est dans le vrai. On ne disparait pas pour « une chose » mais pour « un ensemble », par lassitude morale, par dignité personnelle, & par haine des hasards de la vie qui chez les « Sensibles » (moi mauvais soldat ! comme Fritz.) sont si dangereux, où l’on risque de faire des choses que l’on ne veut, que l’on ne doit pas faire, & où l’on sent que les éternelles faiblesses humaines peuvent plus tard, trop tard vous entraîner. – Il y a une certaine noblesse à partir les m
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Page 1 Recto : 1Tatra-Füreddans les Carpathes du nord, près Cracovie.Excuse moi Mon Cher Octave, de ne t’avoir pas encore écrit, mais je suis malade depuis mon départ & écœuré de cette tournée où la sottise & le ridicule luttent en étalage. On n’a pas idée de la bêtise d’êtres comme Ulbach, Coppée, Mario Proth, Lermina etc etc. Mauvais voyage. Je suis malade depuis mon départ & à peu près borgne par dessus le marché ! Je t’écris d’un œil l’autre est sous des bandages avec des collyres. Potsi a été particulièrement complaisant & gracieux en ces ennuis. Si je pouvais avoir mon billet de retour il y a trois jours que je serais à Paris, mais par une exagération de gracieuseté je n’aurai ce billet qu’à mon retour à Budapest le 19 ! Les Hongrois ont voulu nous garderPage 1 Verso : 2jusqu’au bout & nous imposer leur amabilité officielle jusqu’à la lie.Je dis lie pour moi : liesse pour les autres ! – Ce qui peut vous plaire ou vous déplaire dépend de la situation d’esprit où l’on se trouve. –
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Page 1 Recto : 1Demi-Lune, 23 octobre 1891Mon Cher OctaveExcuse moi de ne pas t’avoir répondu plus tôt, mais je viens seulement de tenir ta lettre. La Situation, malgré tes bienveillants pronostics, n’a pas changé, au contraire, elle s’est aggravée d’une nouvelle accusation, celle d’une faute que je n’ai pas commise (!!!) et dont je suis innocent comme un enfant. Je me suis défendu jusqu’au bout, mais je ne me défendrai plus, je n’en ai plus le courage. Je suis désespéré. Que veux-tu ? j’appartiens à la classe idiote des sensibles qui ne peuvent pas mettre leur vie en plusieurs endroits. Je n’ai jamais aimé que les deux chères femmes qui m’ont rendu la vie si douce, et m’ont donné les seuls vrais bonheurs que j’ai pu avoir dans la vie. En dehors d’elles, je me soucie de la vie comme d’un vieux gant. Les femmes ne comprendront jamais toutes les faiblesses auxquelles la Nature pousse la mâle imbécile qui est dans tout homme ; et elles prennent et prendront toujours l’accouplement d’une b
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Page 1 Recto : 1Monsieur Léon DommartinHôtel de Cinq Phares chez Braibent coin [ illisible: barré ] du boulevard Montmartre & de la rue du faubourg de ce nom.Page 1 Verso : 2Ce soir je serai chez moi jusqu à 7 heures.LundiMa vieille branche,je ne sais si je pars ou si je ne pars pas, cela tient à Léontîne qui est à Londres.– Il y a là un tas d’affaires en train. Viens me prendre demain mardi (si je ne suis pas parti Calino) Nous irons salonner de midi à 4 heures (si c’est ouvert !! Calino). De Roddaz nous accompagnera avec ses lumières, si cela lui va. – À 4 heures je te quitterai Il faut absolument que tu sois Dimanche à Montlignon. – Si les lits sont pris, il y en a à l’albergerie de l’Espérance, sans puces pour les peintres, avec puces pour les gens riches.À toi Mon VieuxFély
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Page 1 Recto : 1Bièvres – LundiOr ça Mon Cher Octave que t’es-t-il arrivé ?? Je t’écris Samedi, voyant qu’il pleuvait des hallebardes que tu es libre de ne pas venir s’il pleut, pour que tu ne sois pas lié par ta parole & forcé de venir t’enfermer ici pendant tout un long jour de pluie ; – donc s’il ne pleuvait pas, tout naturellement restait comme nous l’avions arrangé & ma lettre était non avenue ! Trois heures après ma lettre partie, il faisait beau. Si beau que j’ai été Samedi soir t’attendre à la gare. Si beau le lendemain par le brouillard lumineux que je t’ai attendu de train en train jusqu’à 11 h. 30 avant de partir pour Saclay. On avait apporté de Paris un lièvre arrangé à la bourguignonne qui était un chef d’œuvrePends toi on l’a mangé sans toi ! Polisson ! – Je t’en veux un peu d’avoir manqué le dernier jour de soleil, les étangs de Saclay plein de rayons et le lièvre plein d’épices. Et pas une lettre & pas une dépêche ! Serais-tu frappé d’inanition comme feu Claretie ? Léon
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Page 1 Recto : 12e Lettre !!!!Mon Cher Octave,Tout est changé parce que Filleau veut diner avec toiOr pendant que je t’écrivais ma 1ere lettre, Léontine écrivait au bon docteur que tu ne pouvais venir Jeudi (comme tu me l’avais écrit & que le vieux Filleau ait à venir dîner avec toi Samedi à 7 ½. Donc si cela t’ennuie de venir me voir demain Jeudi, viens vendredi viens Samedi, viens quand tu veux, mais n’oublie pas que nous devons dîner ensemble avant ton départ, tant pis pour toi.Le dessin est bien curieux !Enfin – Viens quand tu veuxa toiFélyPage 1 Verso : 2Mais tu dois me voir avant de venir rue Richelieu « Mÿsthère » !
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Page 1 Recto : 1Paris le 16 avril.Mon Cher OctaveVeux-tu bien me prêter le bail de la maison des Bas-Vignons . – La propriétaire vient de lire le bail à Marie Duluc & elle prétend que les six mois qu’on vient de lui verser sont en dehors de notre bail & que ce bail est fini & a pris terme le 1er Avril ! Il doit y avoir erreur !À toi. Je pars demain à 3 heures, pour ta gouverne. Léontine & Auré passent leur dimanche à Paris. Moi je suis obligé d’aller surveiller les travaux de jardinage. –À toi bienSi tu es là remets le bail à JulesFélySurtout pas de provisions ou je me fâche !
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Page 1 Recto : 1Mon Cher OctaveCi-joint 50 francs pour les frais que peut occasionner le transport de ce colis on sera à 9 h. moins ¼ à la gare du Nord.Adresse :Miss Gérard15 Gower StreetBedford SquareCela doit être Lundi matin chez elle sans faute.Demande un reçu à n’importe quelle personnePage 1 Verso : 2qui recevra les colis.Excuse nous des ennuis que nous te causons, mais cela est de force majeure. Si par hasard Miss Gérard t’offrait de l’argent – qu’elle doit, – pour remettre à Léontine donne un reçu des deux mains.À toi & merci d’avance.Amitiés d’ici.Fély
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Page 1 Recto : 1Mon Cher VieuxJe croyais avoir besoin de toi, le lendemain du jour o[ù] je t’avais adressé la lettre, mais j’ai dû attendre & aujourdhui il est trop tard. Mais j’aurai encore besoin de toi bientôt, et comme toujours tu seras prévenu de la présence de la lettre à la poste par l’envoi d’un journal illustré ce que je fais aujourdhui encore pour cette lettre.Tu peux envoyer sans crainte le vallon du Colombier & un autre tableau du même coup si tu veux. Je te les réexpédierai sans faute huit jours après leur arrivée. Je suis devenu très exact pour ces sortes de choses & pour toutes choses. La vie m’y a forcé.J’ai prévenu ma femme que je désirais rentrer chez moi. Dis à Caroline que si elle a quelqu’influence sur elle, elle en profite. C’est dans l’intérêt de tous que je parle.N’oublie pas l’histoire de Franz Kekeljan. Si tu veux, nous travaillerons sérieusement ensemble. Je t’enverrais des études, tu les grandirais sur toile, tu me les enverrais & je te les réexpédierais. Ri
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Page 1 Recto : 1La Roche-Claire par Moulin Galant(Essonnes – Seine & Oise.)Mon Cher VieuxNous t’avons vitupéré, & on t’a regretté quand même. On t’a attendu Samedi soir & aussi Dimanche matin. Le train de trois heures qui devait t’emmener & t’apporter, a envoyé le bon poète Edmond Haraucourt ; celui de cinq heures : Octave Uzanne. – Et Liesse ? Pas de nouvelles ! – à six heures du matin, – ce qui fait qu’on n’a pu recevoir ta lettre, nous sommes partis en forêt, journée exquise aux rochers de Franchart. Retour de nuit. Nous espérions encore te trouver vis à vis d’un morceau de gigot, de deux bouteilles de vins & de Pics & Vallées de Raoul de la Fagette laissés à ton intention : la pâtée de l’esprit & celle du corps ! Tout cela était intact ! Ta lettre seule était là, sur le La Fagette ! Quel lâcheur tu fais ! Enfin siPage 1 Verso : 2tu nous promets de ne plus être un littérateur « in partibus infidelium » comme l’évêque de Madagascar, tu seras pardonné.En attendant : attention ! :Écris
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Page 1 Recto : 1LundiMon Cher VieuxJe crois que tu tombes en gâtisme quand tu me dis que « tu veux Savoir où tu vas, et « ta responsabilité vis à vis d’un homme que tu ne connais pas » et patati et patata et un tas de bêtises fantastiques à propos d’une machine aussi simple que la lettre de Conquet ! Je t’ai écrit je t’enverrai la liste écris toujours nom de Dieu c’est simple. Si je te demandes cela c’est que c’est nécessaire et si tu n’avais cette sotte peur d’être toujours compromis par n’importe quoi, ces choses là n’arriveraient pas ! Trois fois Gouzien employé des Beaux-Arts et facile à compromettre plus qu’un rédacteur de la Chronique m’a rendu ce service là et sans faire la moindre observation & en trois secondes ! – et tout de suite (Et un plus important !) – Oui c’est parce que tu n’as pas écrit à Conquet que je n’ai pu partir avec nos amis Et que je je pars le Mardi – un cerveau de fœtus comprendrait que l’on ne trouve pas d’argent le Samedi & qu’on en trouve le Mardi, quand