Naissance
1817 , France, Paris
Mort
1878 , France, Paris
Sexe
Masculin
Peintre et graveur français, considéré comme étant à la charnière entre le romantisme et l'impressionnisme.
29-10-2024
letter
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Page 1 Recto : 1Paris le 29 avril 1890Mon Cher Eugène,Je t’écris quelques mots au petit galop de chasse : Je voulais depuis quelque temps te répondre, à la demande de frontispice pour ton Jésus en Flandre, d’abord, puis pour te dire, en dernier mot ce que je pense de ton projet de séjour à Paris. Dommartin est « un vieux » & l’a toujours été d’ailleurs. Les jeunes le troublent ; moi, je ne les trouve jamais assez jeune ! Paris est composé de vieux, & de jeunes ! – Daudet & Zola ont toujours été : « vieux ». Goncourt a toujours été jeune. Alex. Dumas père, Banville, Corot, Daubigny, ont toujours été jeunes, – Cabanel & Alex. Dumas fils et Bouguereau &c : vieux ! La question Parisienne pour toi est simple et tu peux la réduire a ceci, parlant à ta personne :1° J’ai du talent et le goût d’en avoir davantage.2° J’aime les Arts et la Littérature3° Je n’aime pas le droit.4° J’aime les culs rebondis, les larges nourritures etc etc5° Il me faut donc 3,000 frsPage 1 Verso : 2par an pour satisfa
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Page 1 Recto : 1CroquisF. MilletMon Cher Ernest,Voilà dix jours que je dois t’écrire & te féliciter car c’est une vraie bonne nouvelle que tu m’as annoncée. Je m’y attendais un peu. Tu as trop de raison Cher Vieux pour « ne pas te marier » Il faut se marier !! Il n’y a pas au monde de vie plus grotesque & plus ennuyeuse que celle de vieux célibataire. Nous en avons parléPage 1 Verso : 2bien souvent ensemble, tu te le rappelles, à l’heure du café & du pousse café, & nous étions du même avis. Tu te maries encore à temps, mais il n’est que temps ! c’est ce que j’écris à Émile qui me fait l’effet de vouloir claquer dans la peau d’un vieux garçon grincheux, ou d’un vieux cocu ce qui est absolument la même chose. – Je suis furieux de voir qu’il ne se décide à rien & qu’il continue à vaguer par les paysages ce qu’il pourrait faire aussi bien après avoir pris femme & fondé « sa maison ».À propos : Ta lettre réexpédiée à Anseremme est revenue seulement à Paris il y a une dizaine de jours, voilà
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Page 1 Recto : 128 janvier 78.Château de Thozée par MettetProvince de NamurBelgiqueMonsieur,Il y a déja plusieurs jours que je désire vous écrire, d’abord pour vous dire combien j’ai été à la fois heureux & flatté du soin tout particulier que vous avez mis à collectionner mes œuvres, que je voudrais plus dignes de l’attention des bons esprits ; – et ensuite, pour vous remercier de votre très gracieux accueil. En relisant les notes que vous m’aviez remises, relatives aux sujets à faire pour les « Cent Croquis » j’ai constaté, avec plaisir, qu’il existait entre vos idées & les miennes une conformité qui m’avait déja frappé lors de notre entrevue, & qui me rendra facile l’exécution de vos projets écrits. Je vais vous en donner une preuve qui vous étonnera : Dans vos projets, j’en trouve trois, dont j’ai fait les croquis depuis deux ans & même avant ; – 1° Le boudoir « femme laçant son corset avec un gandin l’admirant, la seule différence entre mon croquis & votre note, c’est que ma femme
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Page 1 Recto : 1Paris le 9 juin 1891.Mon Cher RasenfosseJe ne recois plus de nouvelles de vous. N’avez-vous pas reçu une lettre de moi dans laquelle je vous parlais du vernis mous liquide n°5, où je vous disais ce que j’en pensais, & où je vous demandais aussi si vous aviez continué vos essais avec ce nouveau vernis ?? Voilà ! Rien de nouveau ici d’ailleurs. Je vais passer chez Billaut & voir si oui ou non cet animal là veut me donner notre ambre pur.Vous me dites, mon Cher Rasenfosse que le nouvel ambre vous paraît donner un grain plus gros. Cela est possible. Je vous enverrai dans quelques jours, la formule de l’ancien, qui n’était pas de l’ambre pur mais une composition de vernis mou faite par Billaut sur une formule que nous avions arrangée à « nous deux » Courboin, formule que je vous avais donnée, que je n’ai plus, mais que Courboin possède encore.L’œuvre Lithographiée de F. Rops a paru ici. L’auteur m’en a donné un seul exemplaire ! Pas large !!!! – C’est pour cela Mon Cher Rase
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Page 1 Recto : 1Toujours en steeple-chase !5 aout 80Mon Vieux CamilleJe voudrais bien cependant causer avec toi de moi-même & quoique le « Je » soit très haïssable comme dit Montaigne, il faut bien que tu m’excuses de te parler encore de ma personne ou de ma personnalité. Ce que j’en fais ce n’est pas pour ce que tu pourras en dire dans ton livre actuellement, – quoiqu’il me déplairait fort je l’avoue d’être jugé « à coté » par un homme de ta trempe & de ta valeur, – mais plutôt pour ce que tu pourras écrire plus tard, si je donne ce que je sens en moi, car sans cela, je ne mériterais que quelques lignes dans l’histoire de l’Art de notre pays, – histoire que tu es destiné à faire un jour, comme le seul écrivain Belge capable de mener à bonne fin une œuvre semblable. Il me serait particulièrement très désagréable de te voir me juger d’après mon œuvre, – en ne la regardant pas de très près & en ne lisant pas entre les lignes & les tailles de la pointe. – Pour tout le monde tu pourrais éc
1921
Page 1 Recto : 117 Rue Mosnier.27 mai 1879Mon Cher Théo,Mais ce n’est pas moi qui te retarde dans la publication & la mise en lumière de nos Rimes de Joie ! C’est ce diable de bon garçon traînard d’Evely ! Voilà six grandes semaines que je lui ai donné six petits croquis à graver, croquis dont j’ai absolument besoin de voir le résultat avant de faire ton frontispice & il n’y a pas moyen de les avoir. – Il me raconte des histoires de « bains détraqués » de « travail à recommencer » mais avec tout cela nous n’avançons pas ! Je suis prêt à faire tout ce que tu voudras, & à ton entière disposition. – Écris lui un mot pour le prier de se hâter. – Dis-moi si le format reste celui que nous avons choisi avec Huysmans. – Je suis revenu ici depuis deux jours & voilà trois mois que j’ai quitté Paris pour Vichy et pour Monaco, – Je n’y ai fait que des apparitions fugitives. Aujourdhui j’y rentre et je n’en partirai que fin juillet. Le Bailly a raconté aux Bruxellois que tu faisais le plus bel orne
1957
Page 1 Recto : 1SamediHonfleur.Mon Cher ThéoJe serai Vendredi soir à Bruxelles & sans faute cette fois. Dis-moi si Vendredi tu seras à Bruxelles, ou dis-moi où tu seras. Comme je t’écris cette lettre huit jours d’avance je recevrai évidemment une réponse. Adresse-la moi à Paris 76 Rue Richelieu. Gouzien va bien Nous reviendrons par Villerville cher à notre regretté Daubigny & par Trouville cher à Rops. Je te fais expédier une épreuve de la petite dame comme je te l’avais promis. Nous retoucherons encore la planche ! – Écris & tâche de ne pas m’abandonner tout à fait en Flandre !! – J’irai me loger dans n’importe quel hôtel de la Gare du Nord pour être plus prêt de la gare de départ.À toiFélyJ’arriverai Vendredi vers 10 ½ heures,J’irai soit à Ostende soit à Blankenberghe soit à Nieuport-Bains même !! Nous causerons de cela à Bruxelles. – Comme l’épreuve de la petite dame arrivera rue de la Vanne, dis « à la poste » de te faire parvenir tout ce qui arrivera rue de la Vanne à Bruxelles.
1959
Page 1 Recto : 1Paris 17 sept 1880Mon Vieux,je ne peux partir aujourd’hui – J’ai toutes sortes de choses à faire. (– J’ai été de Honfleur à Villerville – de Villerville, où perchent Bertin & Duez, à Trouville de Trouville à Deauville, de Deauville à Villers-sur-Mer, de là à Houlgate de là à Cabourg de là à Home – Sept villes de bains en huit jours, je suivais une piste ! le nez au vent & la queue droite comme un pointer de belle race. Ta petite garce du volume sera bien mieux que ton épreuve ! Tu verras cela. Je file Lundi ou Mardi au plus tard sans aucune remise pour Bruxelles. Écris moi si tu es rentré. tout de suite. Je vais à Ostende ou à Blankenberghe finir le mois. Cette bourrasque passée il va soleiller & je ne déteste pas les plages de fin Septembre ! Je prends avec moi tous les cuivres de ton livre & jePage 1 Verso : 3me fais suivre de mon attirail d’eau-forte. – S’il pleut tant pis, – Je ferai du feu, mais il y a de beaux jours jusqu’en octobre.Et merci du croquis de la petit
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Page 1 Recto : 1le 15 juin 1875.Mais Vous comprenez bien, Mon Cher Ami que si je ne vous ai pas envoyé tout de suite 200 frs c’est que je me trouvais moi-même dans une de ces pannes épiques que chantent les poêtes mais qui ne les enchantent pas. (Ce mot plairait à Siret.) Je vais vous envoyer deux petites peintures, vous en ferez des sols. Je ne peux faire que cela pour l’instant ! me doit 800 frs & il n’y a pas moyen de soutirer un traitre liard de cet « important industriel ».Cela me vexe pour vous & pour moi.Voulez vous que j’écrive un mot, – (comme Meslay – lui ayant versé des sommes,) à MmeWatelet afin qu’elle patiente ?Il y a deux marchands de tableaux près desquels vous pourriez vous présenter pour vendre les Cigognes :1° Hollander rue des Croisades.2° Baugniée, qui a déja acheté la femme bleue – Bleuette – de Dubois.Avez vous parlé à Olin ?Vous pouvez aller chez Hollander de ma part. Chez Baugniée de la part de Dubois.Vous pourriez aussi demander conseil à Louis Dubois lui-mêm