Théophile Gautier

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Lettre de Félicien Rops à [Eugène] Rodrigues. Montlignon, 1882/08/09. Province de Namur, musée Félicien Rops, Amis/RAM/3

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Page 1 Recto : 1Montlignon 9 Aout 1882Mon Cher Rodrigues,Vous agissez envers moi avec une gentillesse de Vieux Camarade, & je vous en sais grand gré. Je ne sais encore si je profiterai de votre gracieuseté, parce qu’un dessin peut être très agréable pour l’illustration « privée » & se prêter difficilement à la demi-publicité. Si je grave les dessins, je vous en ferai six, j’en graverai cinq & je vous en ferai des tirages fabuleux. Du reste j’ai l’habitude de faire des interprétations libres de mes dessins & je ne les grave pas en graveur, mais en peintre-graveur. J’ai en horreur toutes les « Lalauzeries » Les gens comme Lalauze, Hédouin et autres Adrien Marie réussissent par leur banalité même qui s’adresse à un très grand nombre de cavités cérébrales. – J’ai très peu de gens bêtes parmi mes collectionneurs, & cela m’est une gloire. Si je disais mes prières du matin, je demanderais à Dieu, comme j’aime à me trouver en belle compagnie, que le « public » m’honorât toujours de sa réprobat

Lettre de Félicien Rops à [Eugène] Rodrigues. Heyst, 1882/09/19. Province de Namur, musée Félicien Rops, Amis/RAM/6

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Page 1 Recto : 1Heyst sur MerFlandre occidentaleBelgiqueMon Cher Rodrigues,Votre lettre – du 4 Septembre ! – m’arrive après avoir subi des fortunes diverses. Je suis parti pour la Hollande il y a un mois à peu près puis je suis venu m’enliser sur ce banc de sable de Heyst. J’avais emporté avec moi mon Volume de Mlle de Maupin & les études faites sur l’aimable personne qui me la personnifie. Ces études me semblent bien, ma modestie ne souffre aucunement de cet aveu, je la connais, elle supporte tous les bleus que je lui fais. Mais, hélas ! au bout de huit jours j’ai reconnu qu’on ne fait pas Mlle de Maupin au bord de la mer, comme je le croyais. On ne fait cela qu’à Paris ! Le fin ressort artistique se rouille sous toutes ces brumes.– Puis au bout de huit jours les femmes saumâtres que l’on trouvait grotesques à l’arrivée, vous paraissent presque jolies :Si cela continuaiton leur plairait !Aussi je vais retourner au plus vite à Paris pour y retrouver la petite ivresse de la bàs, qui fai

Lettre de Félicien Rops à [Eugène] Rodrigues. Montlignon, 1882/07/28. Province de Namur, musée Félicien Rops, Amis/RAM/9

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Page 1 Recto : 1Villa des artistes. à Montlignon Vendredi 28 juilletMon Cher Monsieur Rodrigues,Un mot pour m’excuser de vous répondre si tardivement : J’ai eu une grosse fièvre & deux cousines Belges. Cela vous tue. Je vous répondrai Lundi, avec détails. Aujourdhui je « montre » la forêt de Montmorency – qui est aussi inconnue que les Pampas, – aux Parisiens. Elle n’a jamais été découverte, comme Gélabert, & cela me prend deux jours.Mais oui, Mon Cher Monsieur Rodrigues, je veux bien vous faire vos dessins, & d’autant mieux qu’ils sont à peu près faits. Depuis que j’ai Mlle de Maupin dans la tête, j’ai fait cinquante croquis. J’ai fait venir « exprès » ici une belle dame brune qui eût réjoui le vieux Gautier. Seulement je ne vous ferai qu’un frontispicePage 1 Verso : 2et quatre dessins, non pas pour la question d’argent, – je vous traite en Vieux camarade, mais parce que je veux les faire avec soin, ces dessins, & le frontispice seul me prendra beaucoup de temps !J’ai même à vous dema

Lettre de Félicien Rops à [Eugène] [Rodrigues]. s.l., 0000/00/00. Province de Namur, musée Félicien Rops, Amis/RAM/138

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Page 1 Recto : 1Jeudi.Mon VieuxAccepté, mais attends : D’abord tu enverras tous les dessins que tu as de moi & tu en as bien plus de huit !! !! – venant de moi ! Puis tu enverras aussi la femme qui se chatouille en laissant tomber le roman – à couverture « jaune ! » que tu as achetée à Conquet. – Enfin tout ce que tu as de moi excepté le dessin tiré de la Maupin. Pour la location d’iceux dessins je te donnerai un joli croquis que tu choisiras, ou les deux dessins des frontispices du volume de Haraucourt. – Quant à la dame au cochon, je veux bien te la finir à la condition que tu me la rapporteras un jour pour la parfaire, car elle n’est & ne peut être terminée à moins de trois jours de travail. or. j’ai deux dessins à faire & je pars mardi !! Juge toi-même ! . Tu dois avoir unePage 1 Verso : 2vingtaine de dessins à moi. Si j’insiste mon Vieux Rod c’est que c’est pour moi une affaire d’argent « pour tout l’hiver » ! – J’ai là dans tout cela une demi collection prête. Note que tu n’es pa

Lettre de Félicien Rops à Edmond Picard. s.l., 1880/12/00. Province de Namur, musée Félicien Rops, CFB/L5/1

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Page 1 Recto : 1Au Galop !! !! !! !Mon Cher PicardTrente exemplaires de la romance arriveront le 31 Décembre. On ne retrouvait plus les planches de la musique, puis les planches arrivées il a fallu les faire toutes polir, parce que le nommé Raymond-Parent avait négligé ce détail & qu’à l’impression elles arrivaient avec toutes les maculatures de l’épreuve première. – Vossel le planeur me les a rendues hier !! après supplications. Tout le monde est depuis un mois dans le feu & dans le coup de feu du premier de l’an. – C’est Cadart qui tirera demain & il vous fera parvenir le paquet, – contre remboursement, (fin janvier, des frais de planeur & d’impression.) Le paquet vous arrivera donc le 31 Décembre par le chemin de fer, – avec 30 épreuves de la romance & le frontispice en premier état. Vous enverrez le 2e État quelques jours après aux personnes auxquelles vous l’offrirez.Page 1 Verso : 2Il y a derrière une petite gravure sur laquelle vous écrirez à la main le N° d’ordre & le nom de la

Fragment de Félicien Rops à [Henri] Liesse. Paris, 1889/05/21. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/7033/21

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Page 1 Recto : 1Paris le 21 mai 1889.N°1 Place Boieldieu.(prends cette adresse.)Mon Vieux Liesse,voilà bien longtemps que je dois t’écrire, mais toutes sortes de choses m’en ont empêché : Déménagements, voyages, travaux nombreux & nécessaires, – Sans interruption, les dessins succédant aux dessins, les frontispices aux frontispices ; une production perpétuelle, voilà mon lot ! Je vis dans les affres d’un enfantement continu. Et cela faisant « de mon mieux » avec des progrès réels, des arrêts dans l’exécution, des doutes, des souffrances, des angoisses, des colères, des chûtes, des réussites, toutes les cordes de la lyre ! & toutes les herbes de la St Jean !Je crois bien ! que j’ai lu les deux livres de Flaubert ! Livres de malade, de hanté par un idéal « inutile », & qui devait le mener à ce livre mort né, – comme les fœtus sur lesquels on a trop baisé pendant la gestation, – & qui s’appelle : Buvart & Pécuchet ; dont l’idée, géniale, certainement, ne se sent plus à travers la pauvreté

Lettre de Félicien Rops à [Léon] [Dommartin]. s.l., 1870/07/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/7036/6 et II/7036/23

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Page 1 Recto : 1Jeudi soir.juillet 1870.Mon Cher Vieux,Je ne reçois pas de lettre ni de nouvelles de toi. que deviens-tu ? Que fais-tu ? Gouzien est parti hier pour la Belgique & pour Lembecq. – Quand tu le verras fais lui lire cette lettre, il pourrait peut être voir ma femme & il faut qu’il soit renseigné sur ce qu’il doit lui dire de ma part. D’abord je ne t’ai pas écrit parceque j’étais atrocement agacé & ennuyé, le travail trop menu des planches de Musset m’a irrité les yeux, & j’ai frisé une ophtalmie très sérieuse. Lemerre a compris que ce travail à la loupe était impossible & il a consenti à changer mes contrats. Je ne vais plus graver de petites planches, je les donnerai à graver. Cela va me faire moins de rémunération de mon travail, mais il faut bien que je passe par là. Venons en à la question de mon ménage. Si je n’ai pas depuis un an, bientôt deux essayé de me rapprocher avec plus d’insistance de ma femme, c’est que je ne voulais pas que l’on attribuât à mes démarches un

Lettre de Félicien Rops à Victor [Hallaux]. Mettet, 1856/10/11. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/11/31

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Victor,Je suis à Thozée, Envoye moi le Nord, le Charivari, le Tintamarre, le Figaro, TOUT CE QUE TU POURRAS M’ENVOYER, je t’en supplie car je ne m’amuse pas le moins du monde. – Va alors de ton pied léger chez Mme l’Office de Publicité Tu y prendras les volumes suivants à 1 fr le volume.L’Art Moderne par Théophile GauthierHistoires extraordinaires par Edgar PoeLes Confessions d’un Ouvrier par SandeauProfils et Grimaces par Auguste VacquerieConfParisiennes et Provinciales par AchardUn philosophe sous les toits par SandeauEn tout 6 frs – tu lui diras (à l’Office) de mettre cette somme sur mon compte. –Demande lui (à l’Office) pourquoi elle ne nous annonce pas parmi les journaux qui s’yPage 1 Verso : 2vendent (à l’office) lorsqu’elle annonce bien le Sancho, les 5 centimes illustrés et le Journal des Mines. – . –Je t’envoie demain 300 frs – Tu les répartiras de cette façon :150 à Bibi – (je te dirai pourquoi.) c’est curieux17 à Jean.40. à Mme Billen.Le Reste tu le

Lettre de Félicien Rops à [Henri] Liesse. Paris, 1877/01/03. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/3/23

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Page 1 Recto : 19. Passage Ste MarieRue du Bac3. janv. 1877.Réponds moi vite –Mon Cher LiesseMe voici retour de Monaco & de Gènes, – nous n’avons fait : qu’aller & venir, – le temps de voir les toilettes d’Été, d’aller en yacth jusqu’à la Villa Doria, de cueillir un gros bouquet d’héliotropes dans les jardins de Monte-Carlo & de l’apporter galamment à une belle dame qui a les cheveux blonds comme les ors du Père Blanc. Gouzien & Godebski m’ont accompagné dans ce fantastique voyage qui avait l’air d’une gageure. Que veux-tu ? Je ne sais plus passer l’hiver ici, au premier nez rouge de Novembre j’ai l’envie de filer comme l’hirondelle de Mme de Sévigné ; – il me pousse une vraie nostalgie d’olivierades de palmiers & d’orangers, & je n’ai plus dans la bouche que le cri de Ruckaert : des aîles ! des aîles ! – Que c’est beau ! beau ! beau ! Trop beau comme je te l’écrivais un jour ; mais ces pays là vous gâtent les autres. Paris me parait très très froid, – que serait-ce de Bruxelles ! Je s

Fragment de Félicien Rops à [Edmond] [Deman]. s.l., 1888/12/00. Province de Namur, musée Félicien Rops, LEpr/119

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Page 1 Recto : 1N.B. Un de mes amis me demande les 7 premiers n°s de votre Bulletin Périodique. S’ils sont disponibles adressez les je vous prie, 19 R. de Grammont à mon adresse. Dans votre dernier Bulletin, je note pour que vous me les gardiez :- N° 1944. Paul Arène : Le Duel aux lanternes2255 - L’Imitation de N.D. la Lune.2271 - Lemonnier. Histoire des Beaux Arts en Belgique.–F.Rops : (eaux fortes)5°Bas fonds de la Société par H.Monnier. tirage bistre. 5 frs.6°Cathéchisme des Gens Mariés Épreuve Japon 5frs14°Les Épaves de Baudelaire épreuve sanguine – 3 frs16°Les Gaietés de Béranger, 4 frs19°Histoire de la Sainte Chandelle d’Arras. 4 f 5021°Les Jeunes France de Th. Gautier – 2 frsPage 1 Verso : 223 Le grand & le petit Trottoir (bistre) 3f. 5031°Phases de la LuneJapon – 5frs.36- Le Sire de Lumey. 3 frs–Lithographies.1°Coureurs d’aventures 3 frs12°Le poète guerrier. 3 frs–Faites moi expédier ces N°s quand cela vous plaira. Nous réglerons après mon retour, ou contre remboursement, si ce

Lettre de Félicien Rops à [Auguste] Poulet-Malassis. s.l., 0000/00/00. Province de Namur, musée Félicien Rops, LEpr/263

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Page 1 Recto : 1Mon Cher MalassisJe ne retrouve pas l’introduction de Banville ni celle de Gautier, elles sont dans le premier volume que je n’ai pas. Je vous envoie celles de Janin & de Burger qui ne valent pas les deux premières. En même temps les épreuves du règlement. Venez Mon Cher Malassis dîner demain Vendredi avec nous, – à l’hazard de la fourchette, nous causerons de ces choses & de bien d’autresejusdem farinae, – de la même eau de Cologne, – comme disait mon beau père.Paul vous remerciera lui même – pour son beau livre qu’il est en train de dévorer.À demain & à vousFélicien Rops