Brouillon de Félicien Rops à Octave [Pirmez]. s.l., 0000/00/00. Province de Namur, musée Félicien Rops, Amis/LE/011
Page 1 Recto : 1Voilà bien longtemps que je dois t’écrire, à toi cher poète de l’automne – la saison chère aux âmes vient de passer, les feuillées du Bois-Joly se sont empourprées comme les jeunes filles ptysiques, elles ont de vagues rougeurs et de fugitives lueurs avant de se laisser emporter par le vent d’hiver ; les corbeaux passent tristement, gravement, ils partent sans gaieté, sans espérance, sans vous engager à les suivre, comme s’ils accomplissaient un devoir ; – les alouettes et les linottes, elles, disaient en gazouillant aux poètes : allons tous ensemble vers le soleil, laissons les hideux bourgeois au nez pleurards prendre leurs socques, leurs cache-nez et réchauffer leur bêtise : allons vers l’Orient, allons vers l’Amour ! – et elles sont parties sans nous !!. – Les alouettes m’ont fait songer à l’Italie et l’Italie me fait penser à Smits, c’est une âme errante et chercheuse d’infini, avide d’Idéal, chaque fois que je pense à lui il m’apparait comme le fantôme attristé de