Lettre de Félicien Rops à Charlotte Polet de Faveaux. [Paris], 1861/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/7034/11
Page 1 Recto : 1Chère méchante, dire que ton portrait a été mal accueilli quand il ne me quitte pas, Chère femme je t’aime tant ! – Je vais mieux je me suis levé, les coliques sont à peu près finies et le médecin, un belge, un jeune homme de Spa m’a dit que je pouvais sortir, cela m’a fait perdre deux jours de travail, j’ai souffert horriblement du ventre, du reste je n’avais fait que piétiner dans l’eau depuis mon arrivée et cet affreux vin de Paris, – il est deplus en plus mauvais, – a fait le reste. – Je me suis trop fatigué en arrivant, tu sais comme les tableaux me donnent la fièvre : excepté cette nuit depuis mon arrivée ici je n’ai jamais dormi deux heures par nuit – Silvestre appelle cela, la maladie de la transplantation ; enfin j’espère que cela va aller mieux. – Au fond je m’ennuie très fort ici, je t’assure que l’absence est beaucoup plus dure pour moi que pour toi, tu as les petits chéris et moi je n’ai personne, cela n’est pas gai, ta présence m’est devenue bien nécessair