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Je t’avais télégraphié que je passais par Namur ; je ne t’ai pas vu. Je suis ici pour quelques jours. Je voudrais te parler & te voir mais j’ai peu d’espoir de réaliser mes desirs. Tu nous as promis si souvent de venir l’an dernier, que je ne crois pas que tu pourras faire mieux cette année.
– Si tu m’avais envoyé une toile à Paris j’aurais fait le tableau pour l’Exposition, tu as eu tort de ne pas mettre tes promesses à exécution.
– À propos de promesses, j’ai promis à Carlier de lui faire parvenir Pigeon-Vole à Anseremme. Veux-tu me faire un plaisir ? – Va voir s’il est prêt et si les avirons de couple sont faits – enfin s’il est prêt à partir. réponds moi tout de suite je te prie, cela presse fort.
Si tu veux venir faire quelques études je suis ton homme mais je ne compte pas sur toi ou j’y compte peu – Anseremme sera aussi éloigné de Namur que Paris.
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Liesse Fontaine Kerkof, Naza, Carlier sont ici. Je travaille dru.
J’ai appris, par des étrangers, que Paul avait eu du succès est ce vrai ? Ma femme en ses gracieusetés a trouvé moyen d’éloigner mon fils de moi, je m’y attendais. Et dire qu’elle est persuadée qu’elle a le droit pour elle ! Elle se repentira bien cruellement de la mauvaise action qu’elle fait.
Réponds moi vitesurtout ; ne me fais pas attendre huit jours cette réponse que tu peux m’envoyer en quelques heures. Fais mes bonnes amitiés à Caroline.
Je te serre bien la main
Fély
