Romancier et critique d’art belge (ou français ?) considéré comme l’un des plus fidèles amis et correspondants réguliers de Rops. Leur correspondance abondante témoigne d’une réelle amitié attestée depuis 1872. Celui-ci l’incitera à plusieurs reprises à s’établir à Paris, lui proposant même de partager un logement avec lui, rue Labie, en 1879 mais en vain.
Le peu de documentation à son sujet s’explique peut-être par le manque de productivité que lui reprochait Rops affirmant même qu’il échoua en tant que romancier. Il participa néanmoins à L’Artiste, un journal belge dont il fait partie du premier comité de rédaction aux côtés de Théodore Hannon (1851-1916), Léon Fosny, Camille Frère et Victor Reding. En 1871, il est l’un des membres fondateurs de L’Art libre : revue artistique et littéraire ce qui le rapproche d’Émile Leclercq (1827-1907), Jean Rousseau (1829-1891), Camille Lemonnier (1844-1913) (qui estimait cet « exquis sonnettiste »), Louis Dubois (1830-1880),…
En sa qualité de secrétaire de rédaction, Liesse signe la déclaration accompagnant la première publication du Programme :
« L’Art libre veut être avant tout une revue de libre discussion, une tribune accessible à toutes les idées comme à toutes les théories et n’impose d’autres conditions à leurs auteurs que celles du talent et de la conviction. Nous mentirions évidemment à ce programme si nous ne respections rigoureusement l'indépendance de chacun de nos collaborateurs. Tous se trouvent réunis dans ce principe commun, que la liberté de l'Art est une condition sine qua non de ses progrès. Mais le respect même de leur indépendance exige qu'il n'y ait entre eux aucune solidarité, et il va de soi que la responsabilité de chacun s'arrêtera à sa signature. »
En 1873, Camille Lemonnier se voit céder la propriété de l’Art libre, qui devient L’Art universel dont Liesse figurent parmi les premiers collaborateurs aux côtés de Louis Dubois. Plusieurs sonnets du poète y seront publiés comme Ma Tante Johanna, qui sert de notice à l’eau-forte de Félicien Rops ou encore Au Matin. Bien qu’il ne fasse plus partie du comité de rédaction l’année suivante, il continue de livrer quelques sonnets dédicacés à ses amis peintres comme Le Modèle à Louis Dubois ou Compère et compagne à Edmond Lambrichs (1830-1887).
Liesse publiera par la suite plusieurs romans dont Un roman d’hier édité en 1878 à Bruxelles par l’imprimeur F. Callewaert père puis, en 1880 à Paris. Rops grava ses vers sur un menu du 3 janvier 1880 intitulé La Matelote vendômoise dont nous n’avons pas retrouvé la trace.
Liesse publiera plusieurs romans dont Un roman d’hier édité en 1878 à Bruxelles chez Félix Callewaert père puis, en 1880 à Paris. Rops grava ses vers sur un menu du 3 janvier 1880 intitulé La Matelote vendômoise.
Lors de la séparation de Rops et de sa femme Charlotte Polet de Faveaux en 1874-1875, l'artiste namurois éprouve quelques difficultés financières et sera aidé par Henri Liesse. Ce qui atteste d'une amitié sincère entre les deux hommes. En 1880, Liesse et Rops adhère tous deux à la rédaction du journal La Vie moderne d'Emile Bergerat (1845-1923). Grâce à son ami Alphonse Daudet (1840-1897), Liesse publie le roman On n'aime qu'une fois publié dans la Revue de France. L'écrivain deviendra même son collaborateur pur l'adaptation de la pièce de théâtre Jack, présentée à l'Odéon le 11 janvier 1881.