Sexe
Masculin
Bailly, Edmond (1850-1916). Musicien, auteur et éditeur français. Directeur de la librairie occultiste de L’Art indépendant dont la marque est une réduction de Poisson rare de Rops [E.422].
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Page 1 Recto : 2Paris 13 aout 1889Mon Cher amile Mr de l’Artiste s’appelle : Jean Alboize directeur de l’Artiste, ni natif de Carcassonne (Aude), fort aimable homme : opinions artistiques : Centre gauche. Va jusqu’à Raffaëlli ! Les opinions sont libres, mais s’arrêtent au Pointillé Seurat.– Dites moi si l’on peut trouver deux lits à Knocke pour deux jours. Il faudra tâcher de revenir à Paris en octobre. Je vous offre un lit dans un coin, à coté de mon atelier. Le reste va tout seul. Je vais tâcher de vous obtenir une passe par l’Artiste. – Vous êtes bien deux pour Moissonnier, qui a failli perdre l’École Française, – & vous êtes à côté pour Stevens qui n’a jamais été un « scruteur d’âmes féminines » ; Que non ! le pauvre ! une tête n’a jamais eu pour lui plus de valeur qu’un bibelot ! C’est un admirable peintre de choses matérielles. Il y a sur lui une conversation de Fromantin racontée à Huysmans, & transcrite dans son livre sur les Arts & sur quelques Salons, (dont j’ai oublié le tit
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Page 1 Recto : 127 fév 1890 Paris.Deux mots « au Galop »Mon Cher Eugène :Je reviens du Havre avec ma femme & ma fille. Maison fondée à New-York : 614 Broadway. Clairette est la coqueluche des New-Yorkaises. Elles la trouve plus américaine qu’elles-mêmes ! Fille extraordinaire je t’assure, tenant tête aux Yankees les plus entêtés, & prête à jouer du revolver si besoin était. Quel dommage que Paul soit son frère, sans avoir son sang ! mais voilà c’est l’enfant de l’amour.– Accordé, mon vieux en principe pour le frontispice. J’avais juré de n’en plus faire mais pour toi, je manquerai à ma parole. Ferai mes conditions après !!– T’envoie deux épreuves eaux fortes prises au hasard. Recevras tout, petit à petit. Veux vivre longtemps. En outre de ces deux eaux fortes, une photographie que je t’ai promise : Prends cette photographie, va aux XX, mets toi devant le jeune homme mélancolique qui regarde je ne sais quoi dans le parc d’Héverlé & dis-m’en des nouvelles ! Ah ! ce « Knopft » (jamais je
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Page 1 Recto : 1½ Lune, Essonnes.(Seine & Oise)23 nov. 1894.Mon Cher Vieux Jeune,Reçu les volumes : Récits de Nazareth et les Contes d’Yperdamme. Manque : l’Ensor, envoie, je te prie. Dès que j’aurai gravé, ce que je fais maintenant, le frontispice du Supplément de l’œuvre de F. Rops, – de ce que l’on veut bien appeler : « mon œuvre » je me mettrai au tien. – Je vais porter demain ou Lundi soir tes volumes à Bailly, – (librairie Indépendante) je crois qu’il publiera la chose. Bonne petite maison. Cela vaut mieux que Vannier, qui est en décadence. Savine sur lequel je comptais, comme je te l’avais dit vient de sauter, ou à peu près, Lemerre est trop cerné & gardé à vue.– L’Automne, que j’aime comme coloriste et comme intimiste ne me va pas décidément, Je broie du brun, il me fait trop penser aux amis absents dont la perte me semble plus sensible aux feuilles jaunes. C’est que Novembre, c’était « la Rentrée !! Je revenais d’Anseremme ou de Blankenberghe. On s’était attardé autour des gra
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Page 1 Recto : 1Monsieur Rodriguesavocat 16. Rue MonceyPage 1 Verso : 2Le meilleur train Mon Cher Ami est le train de 9 h. 30 gare de Lyon.9 h. 30 c’est la grande vitesse.Je serai à Corbeil à t’attendre, ne manque pas, tu sais que tu nous fais à tous très grand plaisirTon antiquissimusFély RopsSi tu peux accorder à Bailly, le vendeur de Rops de la rue de la Chaussée d’Antin deux exemplaires de l’œuvre de Rops avec une bonne remise librairique, cela me fera plaisir.
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Page 1 Recto : 1Mon Cher Monsieur Guillemotdemain je vous ferai parvenir dans la matinée les épreuves des Diaboliques, si vous ne pouvez venir les prendre à 5 heure ½. –SANS FAULTE !!FRExcusez moi mais Bailly m’a demandé de lui vendre les épreuves aux quelles je travaille & c’est pour cela que j’emploie la bonne écriture !
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Page 1 Recto : 12 Décembre 1890.MonsieurIl y a six jours que j’eusse dû vous écrire, mais je suis accablé de travail, et pour comble, accablé aussi d’atroces névralgies qui me rendent ce travail pénible, nerveux, maladif ; donc excusez moi pour la seconde fois.Comme je vous l’ai dit, je suis lié avec la maison Dentu pour un travail qui est d’assez longue haleine, et cela par un contrat très serré. Je l’ai fait pour me forcer à un travail régulier pendant quelques mois, comme discipline d’esprit & d’imagination.Je le regrette pour moi, car vos deux petites nouvelles sont assez lestement troussées, & d’un faire aimable. Si vous les publiez je vous conseille de les faire paraître chez Bailly 11. Chaussée d’Antin. C’est un jeune éditeur qui commence, travaille à bon marché, et va devenir l’éditeur de presque tous « les jeunes » Il remplacera certainement Vanier. Nous avons tous eu affaire a lui, et nous n’avons eu qu’à nous en louer, même moi : Vieux ! Conquet est excellent, mais très cher
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Page 1 Recto : 1Jeudi 20 fév 79.Mais Mon Cher Maurice,je ne tiens aucunement à te vendre un dessin ! Dans le Compte que je suis en train de solder il y a 200 ou 150 frs pour un dessin non livré, & dont la livraison faisait partie du premier achat de dessins que tu m’as fait. Je crois que tu t’en rappelles puisque tu me l’as porté en compte. Je fixe tes souvenirs : Pour faire plaisir à Malassis en compte avec Tourneux, & qui avait reçu de ce collectionneur un lot de « Rops » j’avais cherché à placer ces « Rops » de la main à la main le plus avantageusement possible. – Je venais de les recevoir lorsque je t’ai rencontré, – j’allais les vendre à Cadart ; – Je te les ai proposés pour 1,000 frs, – c’était le prix qu’ils coûtaient à Malassis, il y en avait je ne sais plus combien, ils sont presque tous du reste dans la collection Noilly, – tu m’en as offert 800 frs, – je t’ai répondu : Non je ne peux pas les vendre moins de 1000 frs, mais comme c’est un service d’ami que je veux rendre, je t
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Page 1 Recto : 129 février 1892.Je suis tout à fait de votre avis Mon Cher Rassenfosse, je crois qu’il y a dans votre idée de poser des grains sur la planche la genèse d’un procédé qui nous offrira de nouvelles ressources. Vous me conseillez d’en faire ! mais je ne peux mettre de la poudre de pierre ponce dans ma boite à grains sans l’abîmer, ou plutôt la rendre impropre à me donner des grains à la résine ! Si par de nouveaux et approfondis travaux, vous, ou plutôt nous reconnaissons l’excellence de ce procédé, je me ferai faire sur vos plans une boîte à grains de pierre-ponce. En attendant je vais vous envoyer : une boîte semblable à celles dont les photographes se servent pour transporter leurs plaques et qui pourra tenir quatre, ou trois planches ;Croquis– dans ces trois planches il y en aura une de cuivre, une d’aluminium composé, et une d’acier. Vous aurez la bonté de me les grainer & de me les réexpédier ; et en douane, pour qu’on ne me les abîme pas à la visite. À moins que vous
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Page 1 Recto : 1Mr Bailly Libraire 11 Chaussée d’Antin Page 1 Verso : 2Mon Cher Bailly,Je venais de quitter l’atelier quand vous êtes venu. Vous savez que je n’y suis plus à onze heures. – Je ne comprends rien à ce que vous me dites de Nys. Je lui télégraphie à l’instant de venir aujourdhui me trouver à 5 heures à l’atelier. Venez-y je vous prie. J’ai été absent deux jours pour affaires concernant l’Amérique. Je vous fais deux planches nouvelles et pour Mardi prochain vous aurez tout ce qui a été tiré pour le catalogue. Je vais laver la tête à Nys.Vous dites que vous n’avez aucune autorité sur l’imprimeur. Vous avez mon Cher Bailly toute l’autorité de tous les éditeurs possibles ! C’est à vous à lui donner des ordres & à les faire suivre. Avez-vous été chez Nys ?À vous & à ce soir.F.R.
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Page 1 Recto : 13. Rue des PêcheursBlankenbergheFlandre Occidentale BelgiqueMon Cher BaillyIl est de toute urgence que vous me fassiez le plaisir d’aller rue de Lille l’Université au dépôt des marbres. C’est au bout de la rue près du Champ de Mars, (profitez en pour aller à l’Exposition)Comme vous voyez cela n’est pas tout près de la rue de la Chaussée d’Antin, mais c’est un service que je vous demande & un service très sérieux : vous demanderez au concierge du Dépôt de Marbres : « comment se porte Mr Ollrys » (ollris). Et ne dites rien à personne de cette démarche. J’ai mes raisons pour insister sur ce point. Envoyez moi immédiatement la réponse mon Cher Bailly àPage 1 Verso : 2l’adresse ci-dessus & recevez d’avance mes remerciements. Je vous écrirai demain pour l’affaire de Villiers. J’ai reçu « les armes » par Huysmans.Je vous serre affectueusement la mainFélicien Rops
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Page 1 Recto : 1<Vita per Ignem ! La vie par le Feu comme la Salamandre de François 1er>5 nov. 1888Non, Mon Cher Evely, ce n’est point une « vaine promesse » & vous le verrez prochainement. – Il reste très peu de chose à retoucher aux cinq dessins des Diaboliques, & si je ne les envoie pas, c’est que comme je vous l’ai dit, je compte vous les porter moi-même très prochainement. Je croyais que je serais le 1er nov. à Bruxelles, & voilà pourquoi, j’avais fixé cette date. Mon voyage est retardé de quelques jours, d’une couple de semaines. Mais je dois aller en Belgique, absolument, très prochainement & je vous porterai ces dessins sans faute. Je grave pour le moment le frontispice de la Jeune Belgique ; & je vais écrire à Waller.Inutile de vous dire n’est ce pas Mon Cher Evely, que en recevant les eaux fortes promises & les dessins, vous m’écrirez une lettre par laquelle vous vous engagez à ne pas vendre mes dessins & mes eaux fortes, avant que je ne vous en donne l’autorisation. C’est vo
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Page 1 Recto : 120 Décembre 1892.Mon Cher Bailly,Enfin ! me voilà débarassé, ou à peu près de tous mes ennuis ; et je me semble bien portant. Savez vous ? (on est Belge ou on ne l’est pas !) Savez-vous que voilà un an : le cinq janvier il y aura un an, que j’ai été griffé par le Destin ! – Dites s.v.p. à MrPierre Loÿs, que je n’ai plus vu depuis son départ pour Londres, que « fin courant » il tiendra son dessin, irrévocablement, & que je lui adresse pour tous ces retards mes plus humbles excuses.Mon pauvre Bailly, je viens de passer une bien terrible année, moralement et physiquement ! Mon défaut : et peut être ce défaut est-il une distinguée & noble qualité, c’est d’avoir la plainte pénible. – La Mort, clamée & célébrée des anciens me semble préférable au Gémissement. Il m’est souvenir que j’ai quelque part dit que : pour intéresser les autres à ses « peines il fallait être très riche ». La plainte fatigue les amitiés agréables, & ne les intéresse pas !Enfin je me parais guéri, & je d
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Page 1 Recto : 1Paris le 21 fév.1892.Mon Cher Bailly,Je reçois seulement aujourd’hui Samedi votre lettre qui m’a été envoyée de la campagne. Elle y est depuis Mercredi. Elle m’a été envoyée le Mardi, sottement, par une des manutentionnaires qui croyait que je devais rester labàs toute la Semaine, – précisément le jour de mon retour à Paris ! – Et voilà comment avec la noble lenteur de ma belle-mère, je n’ai pu avoir votre lettre que aujourd’hui Samedi 21 février à neuf heures du matin.Mon Cher Ami les raisons qui m’empêchent et qui m’ont empêché de vendre & de tirer des eaux fortes sont d’un ordre intime & je préfère vous les dire que vous les écrire. Je serai Lundi de 1 à 5 à l’atelier, & je vous expliquerai tout cela.Ce que je peux vous certifier : c’est que je n’ai jamais vendu une eau-forte à un prix inférieur à celui que je vous ai indiqué. Il y a dans ce commerce là des surprises dont j’ai moi déja profité, non seulement pour mes propres eaux-fortes mais encore pour celles des au