Lettre de Félicien Rops à [Léon Dommartin]

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Merci de ton article, tu racontes si bien mon « St Antoine » qu’il me semble que c’est toi qui lui as donné le jour. –

Je sors de mon déménagement ! ça s’accroche tout doucement. Je suis mieux que rue Drouot. – l’atelier tout petit est excellent. – Les Diaboliques sont dans les mains de Lemerre, la Germinie Lacerteux est presque finie, & après je commence « La Maupin » pour Conquet. Louis Leloir la faisait pour cet estimable camelot, lui mort, il a trouvé qu’il n’y avait que moi pour le remplacer. C’est bien de l’honneur, mais cela lui coutera gros.

N’importe tu es un simple « cochon » de gâcher un vrai talent comme le tien. – Quel cochon ! Voilà ce que je me dis quand je lis un tes articles. – T’imagines-tu que si tu étais Claretie, – la bonne

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à tout faire, – j’aurais de ces exclamations rageuses ! –

Mr Olin « ministre » a dit à Picard que j’étais « une des hontes du pays ». Voilà la couleur du ministère libéral en 1884, février. Étonnant.

Comme le libéralisme belge est bien le « petit poisson rouge qui marche à reculons » des vieux dictionnaires au mot : écrevisse. Ah mon ami il y a bien besoin d’une petite révolution là bas !

– Quant à Conquet ma Vieille branche, il a déja revendu « ta » collection, – le double naturellement du prix convenu, & il m’a dit :

– Hein ? ce bougre qui n’a pas l’air d’y toucher, est-il agriffeur !!!!! – c’est toi : l’agriffeur ! –

– Est ce ruse, gobage ou autre chose ? voilà le mot vrai. Qu’est ce que cela nous fait ?

– Autre collectionneur de Rops le père Thévenet – relieur de son état, simplement, qui veut te relier ta bibliothèque si tu veux lui envoyer des fragments de ce qui te reste !

!!!!!!!!!!!!!!!!

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Quand je te dis que je te ferai décorer comme collectionneur & protecteur des arts ! sacré baron Taylor que tu es !

sur toutes les murailles de Paris

Et Conquet ira !! pour voir si tu n’as pas gardé des pièces introuvables !!!!

– C’est à pisser dans ses Culottes comme disait Malassis.