Avocat à Bruxelles, professeur de droit à l’Université libre de Bruxelles, sénateur socialiste (1895-1905) et écrivain. Rops lui adresse une soixantaine de lettres entre 1878 et 1892. Animateur de la vie culturelle belge entre 1880 et 1890, il fonde la revue L’Art Moderne où paraissent des articles en faveur d’un art libéré des conventions académiques. Avec Octave Maus, il crée le Groupe des XX (1883) et La Libre Esthétique (1893) à l’initiative de nombreuses expositions. Son salon de l’Avenue de la Toison d’or à Bruxelles est fréquenté par de nombreux artistes. Collectionneur de Rops à partir de 1878, il acquiert, entre autres, L’Attrapade, La Tentation de Saint-Antoine et Pornocratès. En véritable promoteur de son art, il vend ses œuvres dans son entourage et lui consacre plusieurs articles dans L’Art Moderne. C’est vers lui que Rops se tourne en 1883 en vue d’un soutien institutionnel pour l’obtention de la Légion d’honneur française (éd. 2304). En 1887, dans le cadre du salon des XX, il expose deux dessins de Rops sans son autorisation ce qui lui vaut les foudres de l’artiste (éd. 2310).