Lettre de Félicien Rops à Inconnu. Bruxelles, 0000/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/03270/0033
Page 1 Recto : 1Tout ce que tu dis est juste, Mon Vieux & je n’en sens la justesse – relative – que parce que je suis « disposé à la sentir » sans cela comme je te réfuterais ! Tapons dans le tas : Rembrandt, Hugo, Rubens, Goya, Van DyckVéronèse, Tiepolo, Gavarni, Raphaël, Benvenuto – Titien, ont adoré les femmes – « jusqu’au dernier hoquet » !! On ne peut pas être peintre sans cela ! mais il faut se ficher un mors au moment donné. C’est vrai pour Michel-Ange, mais comme son œuvre manque de tendresse & de charme ! Aucune sympathie n’entraîne vers le tailleur de pierres ! – Mais le vrai, c’est que cela fait rater bien des vies ! – Ce voyage à Bruxelles m’a fait un bien énorme, j’ai trouvé toutes ces bourgeoises en chaleur, grotesques. Puis : est ce parce que l’heure de produire est venue ? mais avec elles je ne songe plus qu’à « la Peinture » – & je les fais poser comme de simples garces, qu’elles sont, malgré leurs cris & leurs pudeurs de femmes bêtes. J’en ai tenu une pendant une heur