Lettre de Félicien Rops à [Edmond] Deman. Paris, 1895/02/25. Province de Namur, musée Félicien Rops, LEpr/142
Page 1 Recto : 1Lundi.Mon Cher Monsieur DemanJe suis de votre avis, c’est cher le Dujardin, mais il faut songer qu’il est le seul qui puisse lutter avec les Allemands, et qu’il demande jusqu’à mille francs, pour un portrait un peu grand. Il a été très modéré pour cette fois. Tous les autres photograveurs Parisiens n’existent pas. Goupil est encore plus cher, & ne livre que des cuivres galvaniques, sur lesquels mon vernis mou & mes pointes sèches légères ne donnent pas de bons résultats. Les cuivres dont se sert Dujardin sont bien planés, ce sont d’excellents cuivres ; puis il comprend la retouche des graveurs, et vous donne des morsures, qui peuvent disparaitre en laissant votre travail dernier, & qui vous empêchent de devoir faire tous les travaux de décalque abrutissants, & qui ôtent la fraicheur de l’exécution. Tous les graveurs de Paris font ébaucher leurs cuivres par lui. Un cuivre un peu important se paie 500 ou 600 francs. Estimons nous heureux de ne payer que 100 au lieu de 150